Chômage partiel APLD JTEKT mode d’emploi – ou comment appliquer une mesure collective de façon individuelle

Chômage partiel APLD JTEKT mode d’emploi – ou comment appliquer une mesure collective de façon individuelle

Depuis le mois de novembre 2020, le site d’Irigny est placé sous le régime de l’Activité Partielle Longue Durée (APLD) appelée également Activité Réduite pour le Maintien dans l’Emploi (ARME).

Ce dispositif permet à JTEKT de bénéficier d’une meilleure prise en charge par l’Etat Français des journées d’activités partielles (cf voir article). Pour mémoire, nous avons signé l’accord APLD pour minimiser l’impact sur le salaire des collaborateurs JTEKT tout en demandant un respect strict des contreparties.

L’une des contreparties impose de placer tous les salariés, couverts par l’accord, au même rythme de travail partiel sur la durée du dispositif. Autrement dit, si l’employeur décrète 20% d’activité partielle sur les 6 mois de durée de son accord, chaque salarié couvert par l’accord, du directeur à l’ouvrier, devra effectuer 20% de son temps en activité partielle.

Chez JTEKT, la Direction a décidé d’appliquer ce dispositif à « l’ensemble du personnel de l’UES du site d’Irigny, comprenant la société JTEKT AUTOMOTIVE LYON et la société JTEKT EUROPE ».

De ce fait, nous devrions TOUS nous conformer à cette règle moyennant quelques très rares exceptions.

Or, lors de la réunion du CSE de janvier, la Direction nous a communiqué:

– les chiffres du mois de novembre ont été présentés aux élus.

Pour 20% d’activité partielle demandée:

• sur JEU, les chiffres vont de 2% à 44% (*)

• sur JALY, les chiffres vont de 3% à 29% (*)

– que le Centre Technique a décidé de faire revenir ses managers le vendredi matin pour travailler.

– qu’elle ne demandera pas aux salariés, qui n’auraient pas effectué les 20% d’activité partielle en novembre et probablement les mois suivants, de rattraper l’activité partielle.

Bien sûr, nous comprenons que ce système d’APLD engendre une suractivité forcée (travail de 5 jours en 4 jours) pour la plupart des salariés. D’ailleurs, l’entreprise elle-même le reconnait en autorisant dérogations sur dérogations à l’APLD.

Mais, notre demande initiale était bien d’associer TOUS les collaborateurs à un effort commun nécessaire, juste et équitable dans la distribution des tâches et avec une organisation adaptée aux circonstances.

Force est malheureusement de constater que le résultat n’est pas à l’attendu et que cela génère des effets de bord destructeurs sur plusieurs points :

• Relations sociales dégradées faute d’une logique claire de management collectif,

• Relation vis-à-vis du travail déviante car “moins nous travaillons, meilleure est la santé de l’Entreprise”,

• Des rythmes de travail différents entre les salariés,

• Moins de temps pour une charge de travail identique,

• Etc….

Nous ne sommes donc absolument pas satisfaits de cette situation et continuons à pousser notre Direction à réagir positivement à nos demandes.

(*) Incluant activité partielle + congés divers

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