A l’occasion d’une invitation de l’association Réalités du dialogue social (RDS), François Hommeril, président de la CFE-CGC, a critiqué l’attitude mensongère du gouvernement sur le dossier des retraites.
Utilisation polémique du 49-3
L’association RDS (Réalité du dialogue social) a accueilli François Hommeril, le 4 mars, à l’occasion d’un petit-déjeuner/rencontre.
L’actualité sociale a naturellement mené les échanges sur le terrain de la réforme des retraites dont le projet de loi a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale dans la nuit du 3 au 4 mars, après que le gouvernement a brandi le très controversé article 49.3 de la Constitution. Pour le président de la CFE-CGC, l’adoption du texte, en mettant fin à tout débat dans l’Hémicycle, n’est rien d’autre qu’ « une violence institutionnelle ».
La séquence retraites est l’exemple d’un passage en force, d’absence de dialogue et de non prise en compte des partenaires sociaux, fustige François Hommeril. Alors que les études et analyses se sont multipliées pour conforter les arguments de la CFE-CGC, le gouvernement n’a fait que communiquer de manière obscure sur les réelles conséquences de la réforme. Si des salariés avaient travaillé comme le gouvernement sur le dossier des retraites, ils n’auraient pas fait long feu… ».
Un projet gouvernemental inutile et dangereux
François Hommeril a dénoncé la méthode gouvernementale : « Le dossier retraites est sous-tendu par un mensonge, c’est inacceptable pour nous. Aucun échange, aucune discussion constructive ne peut se faire sur la base d’un mensonge. Il y a une rupture du gouvernement. Sur les ordonnances travail et sur l’assurance chômage, nous étions en opposition, mais il n’y avait pas mensonge sur la marchandise. Sur les retraites, le gouvernement ment sur ses objectifs. »
En effet, depuis plusieurs mois, la CFE-CGC dénonce un projet inutile et dangereux, dont la seule motivation est de répondre à la convergence européenne en faisant passer les retraites de 14 % du PIB à 11 %, soit une « machine à réduire les pensions » .
Cecilia Escorza