Avancée des négociations – Fusion

Les négociations sur la fusion des entités françaises ont réellement commencé depuis le début du mois. Nous allons vous présenter un bilan de ces 5 journées de négociations.

Mais, tout d’abord, nous tenons à rappeler le postulat indispensable de départ qui est d’assurer une pérennité durable de l’ensemble des sites français et de faire une vraie fusion où tous les salariés de la société seraient traités de la même façon. C’est la motivation profonde de nos propositions.

Nous rappelons que la fusion au 1er avril 2022 va naturellement faire tomber les accords et les usages des entreprises absorbées et une refonte de nos acquis sociaux en vue d’un pacte social commun.

Cependant, ce pacte social commun engendrera des impacts, on peut le nier mais c’est une réalité.

Il existe 2 façons de négocier :

• La première est de partir des avantages actuels et de trouver des idées d’équilibre au futur pacte social commun pour les 3 établissements. La négociation va générer des plus et des moins pour tout le monde sur des items que les partenaires sociaux auront choisis. C’est difficile, car il faudra assumer les choix. C’est un positionnement responsable mais il conditionne notre avenir. Les signatures potentielles d’accords montreront des signes positifs à nos actionnaires.

• Nous refusons en bloc toutes les propositions et la Direction dénonce l’ensemble des accords/usages de toutes les sociétés. Cela positionne le débat différemment. La négociation des accords aurait pour base le minimum légal ou conventionnel sur tous les sujets et nous devrons essayer de négocier du mieux disant. C’est un schéma classique de négociation type NAO, mais pas sûr qu’en pratiquant de la sorte le résultat soit meilleur pour les salariés. L’image que nous enverrons vers l’extérieur sera évidemment dégradée, nous laisserons chacun estimer les conséquences que cela pourrait avoir.

La CFE-CGC est dans l’optique de négocier suivant le premier mode afin de garantir un pacte social le plus favorable possible compte tenu de la conjoncture industrielle et financière du groupe.

Les revendications que nous allons expliquer ci-après s’inscrivent dans ce schéma de négociation pour le thème « fidélisation » :

L’indemnité de retraite

Avis CFE-CGC – Pour la 2^ème dégressivité, la proposition de la Direction est défavorable pour une grande partie de la population qui pourrait partir en retraite entre le 01/01/2024 et le 31/12/2026. En effet ces personnes partiraient seulement avec le nouveau barème.

Notre proposition est donc de partir à l’identique des autres sites soit le barème conventionnel et gratifier les années JTEKT.

La médaille du travail

Avis CFE-CGC – Notre proposition favorise les années JTEKT et est mieux-disant par rapport à la convention nationale si appliquée et par rapport à la proposition de la Direction. Elle nous paraît être un équilibre raisonnable.

La prime d’ancienneté

Avis CFE-CGC – Nous n’avons pas voulu entrer dans une discussion qui est fortement impactée par la future négociation sur le temps de travail de ce même groupe Fusion.

Conclusion

Les négociations sont complexes, très techniques et n’avancent pas au rythme espéré.

Les différences entre chaque site sont telles, qu’il y a besoin de temps pour construire un socle commun qui puisse satisfaire l’ensemble des partenaires.

Notre stratégie est de faire des propositions globales France en adéquation avec nos collègues de JHPI et JADS. Pour chaque thème, nous favorisons le site perdant le plus sur chaque item et en étant lucide au regard du risque de dénonciation par la Direction.

L’ensemble des gains financeront les items que nous voudrons voir améliorés (Mutuelle notamment).

Nos revendications restent soumises à des demandes claires de garanties de pérennité des sites qui n’a toujours pas fait l’objet d’une quelconque réponse par la Direction malgré nos demandes plus qu’insistantes depuis le mois de juillet 2021 et lors des restitutions des groupes de travail.