Episode 3
La fusion
La fusion est arrivée rapidement après la COVID-19, et nous avons dû négocier âprement la sauvegarde de nos avantages.
Le projet fusion aurait pu se faire de manière unilatérale. C’est-à-dire en dénonçant purement et simplement l’existant et en appliquant brutalement la convention collective comme socle commun… C’était un enjeu primordial de cette négociation.
Les négociations dans le cadre de la fusion ont été très nombreuses et très variées. Elles ont nécessité énormément de temps de préparation pour bâtir et mettre en avant le meilleur compromis et le transformer en propositions. La tâche a été d’autant plus ardue que la Direction n’avait nullement l’intention d’aligner systématiquement les prestations au mieux disant.
La suppression de la prime de départ à la retraite était une priorité de la Direction. Pour mémoire, la fusion, dans sa première partie donnait l’ensemble des avantages de la population d’Irigny aux autres sites. Si l’indemnité de départ à la retraite applicable au site d’Irigny, avait dû être appliquée aux autres sites, elle aurait entrainé une provision de plusieurs millions d’€uros. Alors que la Direction aurait pu faire le choix de supprimer purement et simplement l’accord sans contreparties, la CFE-CGC a obtenu d’affecter une partie de la somme ainsi libérée à l’amélioration du socle social « France »
Ayant compris cette ouverture, nous avons tout mis en œuvre pour que l’avantage que représentait cette prime soit converti en prise en charge de frais de santé. Cela se traduit, pour nous qui sommes à Irigny, par une mutuelle remboursant de nouveaux soins (Ostéopathie par exemple et des options personnalisées). Pour d’autres sites où la mutuelle était partiellement payante et avec une couverture plus faible, cela a permis une amélioration notable pour l’accès aux soins. Là encore, pour les salariés d’Irigny il y a eu une dégradation des frais d’optique notamment sur les verres complexes. Certains changements associés au contrat responsable du gouvernement ont modifié des données que nous n’avions pas appréhendées au moment de la signature. Nous allons mettre ce point à l’ordre du jour lors des futures négociations.
L’impact le plus important de la fusion est que nous avons intégré dans une même entreprise les établissements d’Irigny, de Blois et de Dijon. Le dialogue social du site d’Irigny n’est plus le périmètre exclusif tel que nous le connaissions. Les interlocuteurs ont donc, pour certains, changé. Il faut en prendre acte et reconstruire un dialogue avec la Direction qui prenne en compte non seulement les usines mais aussi les fonctions supports essentiellement basées sur notre site. Ce sera l’enjeu majeur pour la future mandature de vos représentants que vous êtes sur le point d’élire (1er tour du 29/03 au 04/04).
Renouvelez votre confiance à toute l’équipe CFE-CGC