Nous avions publié un article concernant la grogne légitime de l’ensemble de la population concernant les impacts salariaux liés à la fusion.
Ces 2 dernières semaines, plusieurs réunions et négociation se sont tenues au niveau du groupe :
- Une réunion d’explication de la situation (lundi 11 septembre)
- Une réunion de planification des futures négociations sur les contremesures à mettre en place (jeudi 14 septembre)
- Une négociation sur, entre autre, des ajustements suite aux impacts liés à “l’harmonisation” du mois de juillet (temps de travail, heures de nuit, habillage, transport, …)
L’objectif de la Direction est clair : éteindre l’incendie provoqué par les effets de la fusion sur le salaire des personnels de JTEKT France. Elle a d’ailleurs communiqué plus que largement avec des retours en direct de la part des salariés, ce qui a permis de mesurer la grogne ambiante.
Lors des négociations, il était clair et admis de tous que personne ne devait perdre en salaire. Force est de constater que la réalité est toute autre et qu’elle n’est pas que salariale.
En effet, le doute et un climat de défiance se sont installés, non seulement envers la Direction mais aussi envers les syndicats. Les écarts constatés chez toutes les catégories de personnels, avec des montants plus ou moins importants ne passent pas, et c’est bien normal. Aujourd’hui la perte de salaire s’accompagne d’une perte de confiance des salariés au moins aussi importante. L’arrivée de la nouvelle classification au 1er janvier 2024 et des effets de bords associés va rajouter encore un peu plus à cette défiance.
Nous avions alerté de nombreuses fois sur les risques, mais nous n’avons pas été entendus, voire crus. A ce jour, la Direction cherche toujours à minimiser l’impact pour tous mais a choisi d’agir en premier lieu pour les personnels de production qui sont les plus touchés. De façon unilatérale elle versera une prime compensatrice temporaire en attendant les impacts de la nouvelle classification
Pour les autres catégories de personnel, à savoir les ETAM de journée, la Direction nous demande de bien vouloir signer un avenant à l’accord pour valider le versement de la prime d’habillage pour tous. Pour cela, elle propose une revalorisation à 1,60€ contre 1,40€ actuellement.
Nous lui avons rappelé que cette prime est très nettement inférieure à ce que la nouvelle convention collective prévoit pour les catégories ETAM et CADRES. Cette prime est conditionnée au caractère obligatoire du port d’une tenue JTEKT et le respect de cette règle devra alors être contrôlé par le management.
Nous rappelons que cette prime n’a été mise en place que pour compenser les écarts de salaires qui pourraient être constatés à cause de la fusion. Depuis le début des négociations, la CFE-CGC défend le fait que nous ne pouvons pas mettre des primes dans tous les sens juste pour compenser ce que nous ne voulons pas mettre dans les salaires…
Ceci n’est pas notre combat ni notre revendication. Pour nous s’il est possible de verser une prime pour augmenter le salaire pour certaines catégories, il devrait alors être possible de faire de même pour les ETAM de journée qui perdraient sur leur rémunération.
Notre message est clair, aucune catégorie de personnel ne doit voir sa rémunération baisser suite à la fusion. La direction vous dira de regarder de manière globale… Force est de constater qu’avec l’ensemble des modifications et de leurs effets de bord (maîtrisés ou pas…), les collaborateurs ne s’y retrouvent pas et il est nécessaire de répondre positivement à leurs attentes.
Nous ne signerons pas cet avenant et si vous le souhaitez nous vous encourageons a venir nous rencontrer le mardi 26 septembre de 12h45 à 13h30 dans notre local CFE-CGC pour nous faire part de vos remarques.