Nous ne pensions pas revenir aussi vite vers vous suite à la signature par les 3 organisations syndicales du dernier accord APLD.
En effet, les clauses de l’accord étaient claires : on fait le point en fin de mois de l’ état des commandes par rapport au budget et, en fonction des écarts, des jours d’activité partielle seraient positionnés sur le mois suivant.
Le postulat de départ était assez simple, le taux de confiance en fin de mois est quasi fiable à 100% car nous avons les besoins fermes de notre Client et les écarts sont très rares.
Pour le mois de mai, sur la base de cette analyse, pas d’activité partielle pour les structures JALY et JEU, les demandes de nos clients étant au-dessus du budget.
Ceci fonctionne quand le monde merveilleux de l’automobile reste dans son écosystème…
C’est le monde du Lean manufacturing, du zéro stock, du flux tiré, de la production au moindre coût où les fournisseurs souffrent et où les prix n’ont même plus de sens…
C’est le monde de la désindustrialisation de notre Pays, de l’exploitation de l’homme par l’homme où on ne parle plus de low cost mais de hard low cost….
• Sauf qu’un virus est passé par là ainsi que d’autres événements qui n’ont rien à voir et qui perturbent un peu cette bonne marche et manière brutale….
• Tout le monde travaille à distance et s’équipe en numérique. Les commandes de microprocesseurs augmentent et la production n’arrive plus à suivre. L’automobile n’est pas prioritaire….
• Des usines brûlent et nous découvrons notre dépendance sur certaines matières premières comme les plastiques et les fibres qui les composent.
• Le canal de Suez n’est pas assez large….
• Amazon explose son chiffre d’affaire et absorbe tous les cartons que nous voudrions utiliser mais, encore une fois, l’automobile n’est pas prioritaire.
• Nous n’avons pas de stock, mais ça, c’est normal….
De fait, le système explose, tous les constructeurs, et par effet de cascade, leurs équipementiers, tombent en panne de composants de manière complètement inorganisée, soudaine et pas maîtrisé.
Rien n’est anticipé et nos Clients annulent leur commande à la dernière minute. C’est ce que JTEKT subit.
Le postulat de départ ne marche donc plus !
De ce fait, l’activité partielle du mois de mai, qui ne devait pas avoir lieu doit être anticipée et il est nécessaire de pré-positionner des jours en avance qui pourront être annulés si la situation s’améliore.
Ce n’est pas satisfaisant mais c’est mieux que le contraire.
La Direction est donc dans l’obligation, pour toutes ces raisons, de pré-positionner des jours d’activité partielle les 21 et 31 mai prochains.
Même si ils doivent encore être validés définitivement, nous n’aurons pas le choix et ces jours seront chômés ou, pour les personnes qui le souhaitent, pourront poser des congés.
En tout état de cause, rien de permet de nous rassurer sur comment nous allons sortir de ce modèle sans vertu où l’activité partielle devient le standard et où la valeur travail passe en second plan.
Le Canal de Suez n’est pas assez large non plus 😉
Pour éviter le canal de Suez on doit pouvoir passer par Panama, c’est un peu plus long 🙂
Bonjour,
Effectivement une petite coquille en géographie s’est glissée dans l’article :-).
Cordialement
L’équipe de la CFE-CGC
21 et 31 mai je crois
avoir activité partielle le 31 juin serait effectivement vraiment fou ! 😉
Bonjour,
Nous avons corrigé l’erreur. Nous parlions bien de Mai et non de Juin.
Merci d’avoir pris cette erreur avec humour.
L’équipe CFE-CGC
….et le mois de juin n’a que 30 jours
Bonjour
Si je comprends bien c’est le prévisionnel connu du mois N qui déclenche l’activité partielle du mois N. Mais ca ne marche pas pour toutes les raisons invoquées.
Pourquoi ne pas utiliser les résultats du mois N-1 pour déclencher l’activité partielle ?
Au moins pour JEU car l’activité réelle du site a très peu d’impact sur l’activité des salariés. Pour JEU, l’activité partielle est un levier financier.
Autre solution : confirmer ces jours comme chômés en mai et les considérer comme un stock pour les mois suivants.
D’autre part, avoir dans son calendrier 2 jours incertains n’est pas du tout pratique. Pas possible d’organiser des réunions. Au contraire on est obligé de faire comme s’ils étaient chômés et de réaliser les autres jours ce qui est prévu.
Merci
Bonjour,
Nous ne pouvons pas utiliser le mois N-1 sinon nous devrions renégocier l’accord.
Nous avons trouvé le compris de prépositionner des jours “pires” cas pour que l’impact sur l’activité soit le moins contraignant. C’est n’est pas la meilleure solution mais mieux vaux redonner de la latitude aux gens en enlevant un jour prépositionné que devoir en imposer un à la dernière minute.
Prenez soin de vous
L’équipe CFE-CGC
Très bon article : bravo !
Je vous remercie pour votre réponse.
L’accord signé part de l’hypothèse que les volumes prévisionnels sont fiables. Comme vous le dites dans l’article, ce n’est pas le cas. Cela me semble une raison suffisante pour revoir ce détail de l’accord. Ceci dit, je comprend que cela représente des heures de négociation pour beaucoup de personnes et c’est confortable pour moi de venir proposer des changements “rien n’est impossible à celui qui n’a pas à le faire 😉 ”
Et sur la deuxième partie de la réponse, je ne comprend pas la notion de “dernière minute” pour JEU pour qui une baisse d’activité de JALY a peu d’impact. Si l’activité partielle de JEU est décalée de deux semaines ou d’un mois, cela retarde le gain financier, c’est tout. JEU et JALY solidaires : oui mais un décalage est possible, on ne chôme pas les mêmes jours.