A l’occasion de la réunion extraordinaire – R3, les élus du CSE ont été consultés afin de donner leur avis sur les livres II et I de JEU et JALY du projet de PSE.
Pour rappel:
Voici notre avis, lu en séance par notre Représentant Syndical CFE-CGC:
JEU
Livre II
Après 2 mois d’analyses du livre II et de temps passé sans compter nos heures, nous sommes forcés de constater l’absence de vision stratégique forte qui puisse permettre aux salariés de JTEKT Europe de se projeter sur une organisation future. Malgré notre implication pour pousser la Direction à présenter un plan d’actions ambitieux ou, à défaut une réaction proportionnée à ce que vont endurer nos collaborateurs dans le cadre de ce PSE et de la réduction associée des effectifs de 20%, nous n’avons eu qu’une ébauche de réponse sans action concrète et ce, au bout de 3 présentations et à notre demande.
La donnée d’entrée qui est une réduction des effectifs de 20% a été appliquée mathématiquement dans chaque département mais il n’y a pas eu de réflexion suffisante sur l’organisation en amont. Ceci explique sans doute la difficulté de la Direction à nous présenter un plan d’action construit.
En tant que partenaires sociaux, nous nous devons de donner un avis sur la base de faits précis, convaincants, qui nous permettent de donner des éléments d’espoir à nos collaborateurs mais :
• Peu d’ambition
• Pas d’électrochoc
• Pas de remise en cause ou d’écoute de l’inquiétude légitime des salariés (qui finissent pour nombre à démissioner)
• Pas de communication adaptée à notre situation
Ce ne sont là que quelques retours de salariés et de managers partout dans l’UES qui cherchent à trouver du sens et de l’espérance dans le futur redressement JTEKT.
Nous remercions le cabinet Secafi qui nous a aidé dans l’analyse de ce livre et qui, malgré un travail remarquable et avec tous les chiffres qu’ils ont pu traiter, arrive à la même conclusion. Il faut redonner du sens et une dynamique à notre redressement.
Nous sommes optimistes de nature et heureusement, mais nous n’avons pas, à ce jour, les éléments nécessaires pour donner un avenir favorable à ce livre.
Nous votons donc “défavorable”.
Livre I (non lu en séance car l’accord PSE a été signé par la majorité des OS)
Personne ne peut se satisfaire d’un PSE dans une entreprise.
Un plan ne peut être que synonyme d’un dysfonctionnement du système qui n’a pas anticipé les changements surtout quand il est associé à de l’APLD (Activité Partielle de Longue Durée).
Ce PSE de bas d’organigramme nous conforte dans notre incompréhension, mais également celle des salariés. Il nous manque la prise de conscience de notre management et nous sommes dans l’attente d’un signe visible de rébellion pour notre redressement futur.
Certes, on nous vendra un PSE avec un nombre de 21 licenciements potentiels sur JEU qui aurait pu être bien plus lourd si nous avions eu à compter les 219 postes réels de réduction d’effectifs à terme (dont nous ne connaissons pas la ventilation JEU/JALY).
On peut se demander si l’outil « PSE » était le meilleur outil pour cette réduction d’effectifs.
La bonne question à se poser est : quelle sera l’organisation à terme après la réduction des 219 postes ?
C’est bien là notre plus grande difficulté….Répondre globalement à une problématique nécessaire de survie quand la question est restreinte à 21 malheureux qui ne sont que des victimes collatérales de dysfonctionnements passés.
La Direction sera satisfaite par un accord signé synonyme d’une responsabilisation et d’une implication des partenaires sociaux afin de traiter au mieux les départs contraints et limiter la casse sociale.
Mais nous n’avons pas le droit de se satisfaire de cela au regard de, ne serait-ce qu’un seul licenciement contraint, ce serait indécent.
Nous votons donc “défavorable”.
JALY
Livre II
Force est de constater que la dynamique de présentation de la future organisation de JALY est très différente de celle de JEU.
Sans doute est-elle plus simple, mais en tous cas, elle donne envie et présente des perspectives.
Comme quoi la communication, la volonté et l’énergie positive que JALY met à vouloir nous convaincre rend une image bien plus optimiste du futur de l’usine.
Nous ne reviendrons pas sur les commentaires de l’avis sur le livre II de JEU.
Cependant, c’est là que se trouve la faiblesse de l’argumentation de JALY. Comment imaginer un futur JALY quand JEU nous chuchote un plan d’actions imaginaire et non révolutionnaire en 9 axes où nous voyons bien que celui-ci est difficile à mettre en œuvre faute de « miracle ».
Cela nous pose un problème de cohérence d’entreprise dans la gouvernance des actions engagées et ce n’est pas fait pour nous convaincre en totalité.
Pour les raisons de cohérence (ou incohérence) avec la stratégie JEU, nous votons “défavorable”.
Livre I (non lu en séance car l’accord PSE a été signé par la majorité des OS)
Personne ne peut se satisfaire d’un PSE dans une entreprise.
Un plan ne peut être que synonyme d’un dysfonctionnement du système qui n’a pas anticipé les changements surtout quand il est associé à de l’APLD.
Ce PSE de bas d’organigramme nous conforte dans notre incompréhension mais également celle des salariés. Il nous manque la prise de conscience de notre management et nous sommes dans l’attente d’un signe visible de rébellion pour notre redressement futur.
Certes, on nous vendra un PSE avec un nombre de 22 licenciements potentiels sur JALY qui aurait être bien plus lourd si nous avions eu à compter les 219 postes réels de réduction d’effectifs à terme (dont nous ne connaissons pas la ventilation JEU/JALY).
On peut se demander si l’outil « PSE » était le meilleur outil pour cette réduction d’effectifs.
La bonne question à se poser est quelle sera l’organisation à terme pour la réduction des 219 postes ?
C’est bien là notre plus grande difficulté, répondre globalement à une problématique nécessaire de survie quand la question est restreinte à 22 malheureux qui ne sont que des victimes collatérales de dysfonctionnements passés.
La Direction sera satisfaite par un accord signé synonyme d’une responsabilisation et d’une implication des partenaires sociaux afin de traiter au mieux les départs contraints et limiter la casse sociale.
Mais nous n’avons pas le droit de se satisfaire de cela au regard de ne serait-ce qu’un seul licenciement contraint, ce serait indécent.
Nous votons donc “défavorable”.
“On peut se demander si l’outil « PSE » était le meilleur outil pour cette réduction d’effectifs” : Tout à fait d’accord. Une procédure lourde, longue, coûteuse, anxiogène, qui cible indistinctement beaucoup de personnes pour au final ne se séparer “que” de 43 personnes.
Si on compte le coût total avec les cabinets externes, les heures de réunion, les pertes de productivité dans chaque service avec le temps passé à en discuter, la démotivation de beaucoup, les congés de reclassement, les primes légales et supra-légales négociées et que l’on divise par 43 personnes, on arrive à une somme rondelette qui aurait convaincu des candidats au départ en rupture conventionnelle.
“PSE de bas d’organigramme” : Encore tout à fait d’accord. Avec 20% de rameurs en moins il est théoriquement possible de réduire un peu les couches hautes de l’organigramme… au moins symboliquement. Et dans l’ambiance générale, le symbole n’est pas superflu.