À l’occasion de la journée nationale des aidants du 6 octobre et alors qu’un congé indemnisé vient d’entrer en vigueur, la CFE-CGC rappelle son engagement constant sur un sujet sociétal majeur.
Chaque jour, ils et elles accompagnent un parent en perte d’autonomie, un conjoint malade ou un enfant en situation de handicap. Ces aidants sont aujourd’hui estimés entre 8 et 11 millions d’individus en France. En cette journée nationale du 6 octobre qui leur est dédiée, la CFE-CGC, première organisation syndicale à avoir publié en 2018 un Guide référent sur le sujet (consultable ici), tient à rappeler sa mobilisation en faveur de ces héros du quotidien, dont environ la moitié exercent en parallèle une activité professionnelle.
« LES AIDANTS SONT CONFRONTÉS À UN MÉLANGE DE CHARGES MENTALES ET PHYSIQUES »
Les aidants sont devenus un sujet sociétal majeur, auxquels doivent répondre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. Les statistiques des services sociaux des Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) montrent notamment que 50 % des aidants familiaux décèdent avant les proches qu’ils aident, consécutivement à des pathologies d’épuisement.
« La problématique du vieillissement et du handicap monte inexorablement dans la société et nous recevons de plus en plus de demandes de nos collègues sur le terrain, témoigne Christophe Roth, délégué national CFE-CGC à l’égalité des chances et à la santé au travail. « Les aidants sont confrontés à un mélange de charges mentales et physiques, souligne Mireille Dispot, secrétaire nationale confédérale en charge de l’égalité des chances et de la santé au travail. La CFE-CGC ne peut pas se résoudre à laisser autant de drames humains sans solutions, d’où notamment notre guide pratique lancé en 2018. »
Pour rappel, la notion d’aidant a été reconnue par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. L’aidant peut être une personne de la famille – conjoint, concubin, pacsé, parent, grand-parent, enfant, petit-enfant de la personne aidée – auquel cas on parle d’aidant familial, catégorie qui recouvre 80 % des aidants. Il peut être aussi, plus largement, un proche de la personne aidée, auquel cas on parle de proche aidant. La distinction est importante car les droits et les prestations ne sont pas les mêmes selon qu’on est aidant familial ou proche aidant.
PROCHE AIDANT : LE CONGÉ INDEMNISÉ EST ENTRÉ EN VIGUEUR
Depuis le 1er octobre, les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, peuvent demander à bénéficier d’un congé de trois mois indemnisé, renouvelable jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière d’un salarié. Le montant de l’indemnisation est fixé à 43,83 euros par jour pour une personne en couple et à 52,08 euros par jour pour un aidant qui vit seul. L’indemnisation sera versée par les Caisses d’allocations familiales (CAF) et les Caisses de la mutualité sociale agricole (MSA). Une avancée saluée par la CFE-CGC, plus que jamais mobilisée 365 jours par an en faveur des salariés aidants.
Mathieu Bahuet