L’ensemble des organisations syndicales centrales ont validé l’accord NAO 2024 ce qui est remarquable, mais il faut tout de même mesurer les raisons de cette signature qui ne satisfera pas tout le monde. Il nous semble important de vous expliquer les coulisses de cette signature.
Tout d’abord, la CFE-CGC demande depuis des années à ce qu’une communication de proximité soit managée par la Direction, le plus directement possible à TOUS les niveaux, pour que la situation soit clairement expliquée A TOUS, sans ambiguïté. Ce n’est clairement pas le cas aujourd’hui sans renier les efforts fournis par certains…
Les partenaires sociaux doivent être les relais de cette communication avec leur sensibilité et leurs analyses pour que l’ensemble des collaborateurs puissent avoir une vision de la situation avec des prismes pouvant être différents.
Depuis l’article dans l’usine nouvelles, sans qu’aucun secret n’ait été trahi, tous les documents présentés en CSEC sont estampillés « Confidentiels » tant et si bien qu’il devient difficile de vous donner des informations sans le risque de se voir « gronder » par la maréchaussée…
Un cabinet de communication aide JTEKT depuis des mois pour communiquer, nous espérons qu’ils vont bientôt démarrer leur action afin de mettre un système de communication efficace en place…
Nous allons donc prendre le risque de « communiquer » les raisons de notre signature avec les plus grandes précautions pour ne pas entraver la communication de l’entreprise…
JTEKT est aujourd’hui à un moment crucial de son existence où l’avenir des sites français est un point de discussion.
Dans l’état actuel des pertes et sans réaction de notre part, l’avenir existentiel même de nos sites est un sujet…
L’ensemble des actions portées depuis « reborn » et les réductions d’effectifs portent des améliorations notables mais pas suffisantes. Néanmoins, vous pouvez tous être fiers des efforts que vous avez fournis depuis des années même si l’absence de communication en retour est un manque de considération manifeste.
Il faut donc faire plus ou différemment. Cela passe par un plan global d’amélioration qui couvre la partie achats avec nos fournisseurs, production dans nos usines et commerciale avec nos Clients.
Ce plan doit être réalisé dans une période d’un an pour que les décisions qui devront se prendre à terme ne mettent en péril aucun site ou département.
Dans cette équation, il est important que les usines améliorent de manière notable leur niveau de performance. Le point critique souligné par la Direction est l’efficience. Le BEKIDO sera le critère sur lequel la Direction et l’actionnaire prendront leur décision, d’ici un an, sur l’ajustement de l’empreinte industrielle.
En d’autres termes, l’histoire n’est pas écrite. La photo actuelle est très mauvaise et ne peut perdurer, mais l’amélioration demandée permettra de conserver un niveau de production élevé dans nos usines françaises.
La direction pilote cette équation en ayant inclus cette augmentation de salaire.
Nous avons compris que cela faisait partie d’un ensemble cohérent d’actions aux niveaux de nos fournisseurs, Clients et usines et que le montant d’augmentation accordé permettait de remercier au mieux nos collaborateurs sans compromettre cette cohérence définitivement indispensable à notre survie.
Nous avons donc signé cette proposition et comprenons les efforts à fournir pour améliorer la situation.
Cependant, nous demandons une vraie rupture dans la communication pour fédérer autour du projet de redressement de l’entreprise. C’est une condition préalable à sa réussite.
