Avis de tempête fin de semaine dernière après la publication d’un article jeudi 4 avril dans l’Usine Nouvelle consacré à la situation JTEKT en France.
Tous les élus de tous les établissements France ont été invités par le Président du CSE Central, Monsieur Richard CHAUVEL-SANZ, à une réunion intitulée : « JTEKT en France : point sur la situation ».
Nous ne pouvons que regretter une fois de plus le manque de transparence et de communication de notre Direction sur les actions et la stratégie qu’elle envisage au vu de la situation critique de l’entreprise.
Qu’un article interrogatif sur le groupe JTEKT en Europe soit publié par un journaliste d’investigation est une chose somme toute normale. Le journaliste fait son travail . Nous rappelons ici que la CFE-CGC n’est pas à l’origine de cette démarche.
Depuis des mois, nous demandons à voir clair dans les organisations et les effets de la stratégie annoncés, qui sont, de manière évidente, fortement axés sur la réduction d’effectifs, que ce soit en production ou au niveau des services supports.
La communication sur ces sujets, source importante de préoccupations pour l’ensemble des salariés est malheureusement trop aléatoire, variable, peu claire, peu rassurante…
Comment les salariés peuvent-ils être rassurés quand un cabinet extérieur, Roland Berger, passe des semaines à auditer notre processus, sans qu’aucune information ne leur soit donnée, ni avant, ni après ?
Comment les salariés peuvent-il être rassurés quand ils apprennent qu’une rencontre entre le Ministre Délégué chargé de l’Industrie, Monsieur Roland LESCURE et notre Chief Executive Officer, Monsieur Mitsuki TOYOHARA a eu lieu à Bercy, en mars ? Les agendas de nos ministres étant publics, chacun peut y avoir accès, mais la Direction a fait le choix de ne pas en parler, ni avant, ni après.
Comment les salariés peuvent-ils être rassurés quand une nouvelle organisation présentant un découpage Est/Ouest est présentée la veille d’un long week-end de Pâques en laissant le personnel dans le flou, le questionnement et l’incompréhension ?
Trop d’informations tue l’information, mais le manque de transparence, l’excès de « discrétion » ne font qu’alimenter les rumeurs, les allégations, les suppositions, et ne font qu’entretenir l’inquiétude des salariés.
Au cours de cette réunion de vendredi, la Direction a attiré l’attention sur les « effets de bord » d’un tel article, sur les partenaires commerciaux de JTEKT, clients et fournisseurs. Nous devons préciser que les journalises contactent régulièrement vos partenaires sociaux, et l’ont notamment fait à l’occasion de la rencontre entre notre Chief Executive Officer et le Ministre Délégué à l’Industrie, afin de connaître les raisons de cette réunion. Ils appellent aussi la Direction de JTEKT, qui pour le cas particulier de cet article, n’a pas répondu aux sollicitations du journaliste.
Les partenaires sociaux sont le miroir du ressenti de la population qu’ils représentent, l’article en cause doit être considéré comme le reflet de ce ressenti.
La réunion de ce vendredi a permis d’avoir, enfin, des informations. Nous avons appris qu’aucune des pistes étudiées par Roland Berger n’envisage un retrait de JTEKT du territoire français, et que JTEKT travaille en étroite collaboration avec l’Etat depuis 2 ans.
Ces informations n’auraient-elles pu être partagées au cours des échanges dans le cadre des instances officielles régulières ? La « crise » générée par la publication de l’Usine Nouvelle aurait peut-être été évitée. Quel dommage ! Quelle perte de temps ! Quelle perte d’énergie, de cette énergie dont nous avons tous éminemment besoin pour nous concentrer sur les vrais sujets.
Nous sommes tous d’accord pour dire que la situation est grave ! Ne serait-il pas temps, maintenant de parler vrai et de construire ou reconstruire entre partenaires un futur à nos sites Français ?
Nous prenons nos responsabilités mais en aucun cas nous n’accepterons une responsabilité individuelle de la situation. Elle est définitivement collective avec une stratégie de communication de la Direction et de son cabinet conseil qui nous pose question sur leurs intentions qui sont, peut-être, justement de nous amener à l’endroit même où nous nous trouvons aujourd’hui…
La CFE-CGC est en train de se discréditer totalement en faisant des interventions de la sorte (usine nouvelle) ! Elle devrait se focaliser à défendre les salariés des différents sites mais difficile quand on voit les évolutions d’un de leur membre qui passe Directeur Production et Maintenance chez JADI.
Quelle honte ! Il ne faut pas s’étonner qu’on les traité de vendus à Macron 🤣
Bonjour,
Nous nous excusons d’avoir tardé à répondre à votre message mais nous souhaitons être transparent.
Nous ne partageons pas votre avis et considérons que notre devoir d’information est important dans les bons moments comme dans les périodes difficiles.
L’absence de réponse de notre entreprise dans l’usine nouvelle (démenti, droit de réponse,…) nous préoccupe particulièrement.
Enfin nous sommes particulièrement fier de la promotion de notre collègue qui démontre qu’un mandat syndical d’importance n’est pas un handicap dans l’évolution professionnelle.