Retour sur la négociation des horaires de travail à l’Aftermarket

Retour sur la négociation des horaires de travail à l’Aftermarket

Ce jeudi 11 juillet se sont tenus au département Aftermarket, la présentation puis le vote, à titre consultatif, du nouvel horaire proposé par la Direction. La CFE-CGC était présente pour assister à cette présentation et sentir l’ambiance du personnel face à cet enjeu.

Résultat du vote : 15 “pour”, 10 “contre”.

La majorité des suffrages des personnes présentes permet donc à la Direction de soumettre l’accord à la signature des partenaires sociaux.

Nous souhaitons tout de même rappeler le contexte.

1 – Nous n’avons jamais remis en cause le bien fondé de trouver des solutions d’économies pour l’entreprise dans notre contexte économique difficile. Nous devons toutefois en mesurer le montant par rapport aux enjeux et à l’impact sur le personnel.

2 – L’Aftermarket compte le plus gros contingent de personnel fragilisé. Ce département sert, en quelque sorte, de refuge, pour permettre de garder dans leur emploi et chez JTEKT des personnes sur des postes à moindre cadence et pénibilité qui n’existent pas, ou plus, dans d’autres départements.

3 – L’accord présenté, sous couvert d’amélioration des conditions de travail (qui reste à démontrer dans le temps), entraîne tout de même une hausse du nombre d’heures travaillées annuelles (environ +50h) et une perte de salaire annoncée en séance de 8.72%.

4 – L’accord de performance collective a ceci de particulier que, s’il est signé, il entraîne un licenciement potentiel pour refus du contrat de travail pour ceux qui ne l’accepteraient pas. C’est la loi et l’entreprise serait complètement dans son droit de le faire (en plus, les partenaires sociaux auraient donné leur consentement par leur signature).

5 – 15 personnes se sont prononcées “pour”, 10 “contre”, 7 ne se sont pas exprimées car pas présentes ou en absence longue durée.

                A – Cela ne fait pas une majorité des personnes concernées par le projet (nous rappelons 32 au total)

               B – Qu’allons-nous faire des 17 personnes qui n’ont pas dit « favorable » : La réponse est-elle dans le point 4 de notre présentation ?

Ce qu’en pense la CFE-CGC :

A ce jour et comme nous l’avions précédemment précisé, il est primordial de mettre au regard de l’accord, des certitudes pour celles et ceux qui ne voudront pas signer mais aussi, des convictions que ces nouveaux horaires seront effectivement meilleurs pour ceux qui auront signé.

Ceux qui influencent les personnels fragilisés, pensant que leur cas personnel devient le bien commun se trompent et trompent leur public. Ils ne font pas partie de notre syndicat et sont bien loin de ce que doit être un partenaire social dans une entreprise.

Doit-on penser que JTEKT va trouver potentiellement 17 solutions de reclassement dans d’autres départements quand rien n’est stipulé dans l’accord et quand pas un mois ne se passe sans licenciement au niveau de JALY de personnel du même profil ?

Doit-on penser qu’un contingent de personnel fragilisé travaillant plus pour moins de salaire dans un horaire différent se portera mieux ?

Doit-on penser que la variabilité des commandes et la diversité des productions n’entraîneront pas d’heures supplémentaires à terme et ne demanderont pas de travailler un peu plus encore ?

En conclusion: sommes-nous convaincus, de par les textes présentés, les chiffres que nous connaissons, l’analyse que nous avons pu faire, que l’équation qui résulte de cet accord est positive à la fois pour l’entreprise mais aussi pour ces/ses employés ?

En toute franchise : NON.

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