Lors de la réunion JEO du 14 décembre, H. Ueda et F. Fortin avait annoncé la présentation de l’ « industrial footprint » avant l’été. Cet « Industrial footprint » devra permettre un retour à l’équilibre de JTEKT Europe.
Ce jour, les élus des sites « steering » français ont été convoqués à des CSE extraordinaires organisés dans un timing identique sur tous les sites afin d’avoir la teneur de ce plan de réorganisation.
Nous ne nous positionnerons pas sur les détails de ce plan. L’annonce étant bien trop fraiche et nous aurons besoin d’un peu de temps pour digérer l’ensemble des informations et revenir vers vous avec une compréhension approfondie de ce dossier.
- Ce qu’il faut retenir en premier lieu au niveau social :
- Pas de nouveau plan social
- Pas de fermeture d’usine
Un bon nombre de « bruits de couloir » faisaient état de ce type de mesure. Il n’en n’est rien, en tous cas certainement pas dans l’immédiat.
- Ce qu’il faut retenir du contexte économique :
- JTEKT subit des pertes abyssales dans le monde mais surtout en Europe.
- Afin d’éviter la faillite, il n’existe qu’une seule solution, c’est la recapitalisation de la part du Japon à hauteur de minimum 130M€. Cette recapitalisation servira uniquement pour avoir un taux d’endettement à 0 et échapper à la faillite.
- Le Japon a déjà recapitalisé depuis le début de notre existence pour environ 700M€.
- Le Japon nous demande des garanties pour recapitaliser. Les garanties seront le retour à l’équilibre au plus tard en 2024 et l’autofinancement de l’Europe à terme.
Pas de garanties – pas de recapitalisation
- Ce qui va nécessiter de travailler et comprendre ce plan plus en profondeur. Un plan composé de 2 étapes :
En résumé, nous sommes à un tournant de notre histoire et que nous n’aurons plus de nième chance. Dans le cas où nous ne serions pas à l’attendu, la recapitalisation pourrait ne pas arriver.
Avis à chaud de la CFE-CGC :
Le plan annoncé n’est pas un plan révolutionnaire mais cohérent et qui pourra être efficace seulement si l’ensemble des acteurs travaillent de concert à l’atteinte des objectifs. Le challenge est bien là, réussir là où nous avons jusqu’à présent échoués.
La réaction première sera de protéger son périmètre alors qu’il faudra travailler ENSEMBLE tous sites confondus. C’est un exercice exceptionnel tant les tâches sont importantes et indispensables pour la survie du groupe JTEKT Europe.
Nous, CFE-CGC voulons sauver le soldat JTEKT Europe. Il n’y a aucune ambiguïté sur le sujet.
Par contre, pas n’importe comment. Il faudra un travail conjoint entre les partenaires sociaux et la Direction pour :
- Être au bon compromis de l’économique et du social en intégrant 4 entités dans un même pôle.
- Communiquer comme jamais auparavant, pour que TOUS les salariés comprennent les enjeux. La redescente managériale ne marche pas partout de manière efficace, et il devra avoir aucune distorsion et l’assurance que tout le monde aura une information adaptée du général manager à l’opérateur sur ligne. Personne ne doit être laissé sur le bord de la route sur ce point.
- Ne pas demander aux partenaires sociaux de porter seuls les responsabilités des décisions prises (ou pas d’ailleurs…) mais il faudra s’assumer.
- Mettre le dialogue social en avant pour la réussite de l’ensemble des projets à venir.
- Nous saurons prendre nos responsabilités et communiquer de manière adaptée, c’est-à-dire, en conséquence de la qualité des négociations et des décisions prises pour le bien commun de JTEKT.
Suite à notre présentation voici une première réflexion :
Il existe un slogan : “l’homme au cœur de l’entreprise”, ici, plutôt “l’entreprise dans le cœur de l’homme” avec pudibonderie et un certain romantisme nos dirigeants nous ont demandé de participer à une œuvre collective.
Est dite collective l’œuvre créée sur l’initiative d’une personne physique ou morale qui l’édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l’ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu’il soit possible d’attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble réalisé.
Le seul bénéfice : ne pas perdre son emploi, sans tabou? ils n’ont pourtant rien dit sur le sujet.
Je suis perplexe sur les millions que l’on avait jusqu’à présent oublié de gagner. La situation est grave, notre moral au plus bas, mais le plan est là, allons y! Nous n’avons pas d’autre choix que d’adhérer, ou de nous préparer à partir.
Rien n’est dit sur la façon de faire, sur notre organisation et sur les hommes qui vont se sacrifier ou se faire sacrifier pour conduire les projets.
bonne journée