CSEC Ordinaire – Des explications….

CSEC Ordinaire – Des explications….

Le 25 janvier dernier s’est tenu le premier CSEC ordinaire de l’année avec des présentations importantes :

  • Présentation du rapport du cabinet Secafi sur la situation économique et financière de JTEKT Europe
  • Présentation de la stratégie France
  • Présentation de la situation économique

Pour ces 2 dernières présentations (Finance et Economique), le CSEC va être amené à prononcer un avis dans les semaines qui viennent. Nous vous en tiendrons informés.

D’autres sujets comme l’intéressement et la CSSCT-C ont aussi faits l’objet d’une présentation.

Nous n’irons pas dans les détails mais l’occasion a été propice à une longue série d’échanges (plus qu’une présentation magistrale) plutôt transparente de la situation générale de l’entreprise.

Nous reconnaissons la volonté de notre nouvel interlocuteur (Richard Chauvel-Sanz) d’échanger de manière constructive et de vouloir impliquer (encore…) les partenaires sociaux au rétablissement de l’entreprise à travers une communication positive et motivée.

L’entreprise JTEKT va mal et va encore perdre énormément d’argent cette année avec un atterrissage prévu à – 55M€ pour l’automotive et -63M€ consolidés au niveau de l’Europe en incluant les roulements.

Le message porté est que ce sont les sites français qui portent majoritairement cette perte et que les actions prioritaires sont toujours au niveau des usines.

La bonne nouvelle est que nous n’atteindrons pas les fameux 50% d’endettement sur fonds propres cette année et nous échapperons au potentiel “dépôt de bilan” associé. L’année prochaine, en l’état, nous serons inexorablement dans cette situation.

Certes, il est important de “se parler vrai”.

Même si cela peut paraître surprenant, il faut mettre des actions correctives là où nous avons bâti un processus industriel basé sur des “outils” qui n’attaquent pas les vraies problématiques et sur un outil de contrôle des coûts incapable de fonctionner en mode projet consolidé (seuls les P&L des usines permettent de situer la performance d’une usine mais pas au niveau du groupe…). La performance globale incluant les performances des achats et des ventes ramenées à la performance des usines est une absolue nécessité !

Sur JALY, la baisse du volume hydraulique connue depuis des années et l’arrêt des équipes dans les années qui arrivent n’augurent rien de bon. L’entreprise devra prendre des mesures, cela semble inévitable.

La direction a pour axe stratégique de mettre en place des actions rapides d’économie dans les usines françaises pour montrer au management (japonais plutôt) que nous sommes capables de changer et de redevenir performants. C’est une absolue nécessité pour prendre des décisions le plus tard possible sur la base d’une situation la plus assainie possible…

Cependant, comment agir sur un process déjà déficitaire avec un plan d’action basé sur une production à 4 millions d’unités par an alors que nous allons finalement arriver à un niveau de 3.2 millions d’unités.

Un cabinet (Roland Berger) est dans nos murs depuis quelques semaines pour nous y aider et font des constats qui devraient nous permettre d’être lucides sur notre situation.

Nous demanderons à être “parties prenantes” du diagnostic pour permettre de comprendre en profondeur le “Avant”/ “Après” qu’on pourra espérer sur nos sites…

La direction nous demande d’être positifs et optimistes. Nous allons essayer. Il faut que nous construisions des actions qui se mettront en place dans la durée en travaillant sur les vrais sujets mais en ayant les bonnes données en main sur ce qui dessine pour notre avenir.

En attendant les rumeurs vont “bon train” et tout le monde s’attend à voir arriver un nouveau plan social sur le site d’Irigny. La question qui revient sans cesse n’est pas si il y a un plan social mais quand…Pour la direction, même si, certainement des scénarios de ce type sont à l’étude, elle souhaite améliorer la situation avant tout plan afin d’en limiter les impacts. Nous comprenons que cela crée de l’incertitude mais c’est le choix de la Direction.

Nous avons donc demandé à ce que cette réunion “constructive” soit suivie d’autres réunions de travail avec les partenaires sociaux pour définir un projet de retour à l’équilibre, mais nul doute que cela ne se fera pas sans négociation des contreparties.

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