Comme nous l’évoquons depuis un certain temps, la nouvelle convention collective rentrera en vigueur partout en France au premier janvier 2024. JTEKT se prépare et va continuer dans cette voie pour être prêt à cette date.
Voici un résumé du plan de déploiement :
0 – Information / consultation du CSE
La première étape est l’information-consultation du CSE central afin de présenter la méthode de déploiement envisagée.
C’est lors de cette consultation que nous devrons négocier l’intégration des organisations syndicales dans le processus de déploiement. Ceci permettrait entre autres de s’assurer du bon déroulement de ce déploiement. C’est aussi lors de ce CSE qui faudra demander ou proposer une méthode de suivi des litiges qui pourraient apparaitre.
Nous savons que nous allons être soumis à rude épreuve sur 2023 mais nous nous engageons pour faire de cette transition une opportunité et non un frein à votre carrière !
1 – Identifier
Cette première étape consiste à recenser les emplois existants dans l’entreprise.
2 – Décrire
Il s’agira de rédiger les fiches emploi qui contiendront la description des activités significatives de chaque emploi. Cette étape peut paraître simple mais c’est en réalité le nerf de la guerre. Car c’est la base du futur salaire minimum hiérarchique de votre poste !
Cette étape semble être déjà en cours…
3 – Communiquer
Les fiches emplois vont devoir être transmises aux personnes concernées. Un délai d’un mois court entre la présentation des fiches emplois et l’établissement des fiches emploi définitives.
Ce délai d’un mois vise à la discussion entre les différents partis, afin de pouvoir le cas échéant prendre en compte les remarques remontées par les personnes concernées. Attention toutefois, il ne s’agit pas d’un délai de négociation au sens propre du terme car seul l’employeur décide du contenu de la fiche d’emploi.
4 – Cotation
Cette étape est basée sur la fiche d’emploi (et non la fiche de poste). Il s’agit d’évaluer l’emploi tel que décrit par la fiche d’emploi, sans interprétation possible. Pour cela il faut que la fiche d’emploi soit claire, univoque et créée telle que le demande le guide paritaire.
On utilise pour cette étape :
- La fiche d’emploi
- La grille de classification (il n’y en a qu’une que voici)
Cette grille de classification permet de classer un emploi selon :
- 6 critères classants
- 10 degrés par critère classant
Ce qui au final permet de coter un emploi dans une échelle de 6 à 60 points. Pour rappel ce ne sont plus les personnes qui sont cotées mais les emplois.
5 – Classer
Il s’agit là d’affecter à chaque emploi son groupe (de A à I) et sa classe (de 1 à 18) en utilisant la cotation effectuée, via le tableau suivant :
Cette étape est une simple résultante où nous n’avons plus de valeur ajoutée.
Une fois ce résultat, il reste une étape cruciale mais non notée !
6 – La modification des systèmes RH
La modification des systèmes informatiques et de nos logiciels de paie doivent être mis à jour à cette date pour que les fiches des paie de janvier puissent refléter la nouvelle classification. Ceci signifie qu’il faut prendre en compte ce délai et donc que les fiches d’emploi devront être prêtes bien en amont. En effet, par expérience, nous savons que les modifications SMART RH prennent déjà habituellement beaucoup de temps à être implémentées, or imaginez que l’ensemble des industries de la branche “Métallurgie” vont devoir modifier leur système RH au même moment.
Inutile de préciser que le temps nécessaire à la modification de nos systèmes RH risque fort d’être très conséquent.
