CSE: Avis négatif sur le déploiement de la nouvelle classification

Lors du CSE du 7 février, vos élus ont rendu un avis négatif sur le déploiement de la méthodologie de la nouvelle classification de la Métallurgie sur le site d’Irigny.

La CFE-CGC d’Irigny soutient cet avis négatif et a tenu à souligner 2 points essentiels qui poseront un réel problème dans la façon d’adresser ce sujet tout au long de l’année 2023.

1. Pressée par le temps, la Direction prévoit de transmettre courant septembre 2023 à chaque collaborateur simultanément le descriptif de l’emploi qu’il occupe et la cotation de cet emploi. Ceci définira le nouveau coefficient qui sera appliqué le 1er janvier 2024. Cette méthode ne laisse pas de place à une discussion concertée entre vous, votre manager et les services RH autour de l’emploi que vous occupez réellement. Or, que ce soit dans le guide paritaire qui précise les étapes d’un bon déploiement de la convention collective ou bien dans les différentes formations qui sont suivies par les O.S et les DRH, il est bien préconisé que cette phase de discussion est vitale. En effet elle permet de dissiper les doutes et malentendus et surtout de bien valider les taches significatives de l’emploi que vous occupez et éventuellement de l’amender par vos propositions. Avec cette méthode, ce ne sera pas possible et lorsque vous aurez les informations, seule une voie de recours en forme de contentieux (avec un parcours pouvant vous emmener jusqu’au tribunal des Prud’hommes) s’offrira à vous et l’entreprise.
2. Le second point concerne les ressources allouées au traitement de cette mission. Il faut bien avoir à l’esprit que le travail qui sera effectué en 2023 sur la classification est sans précédent depuis 1972. Pour faire simple c’est une évolution complètement exceptionnelle dans la carrière d’un salarié. De ce fait, cela nécessite une obligation de réussite et nous devrions adresser le sujet avec suffisamment de ressources. Pour ce qui est de l’obligation de réussite je vous renvoie vers le point 1. Pour la mise à disposition de ressources en nombre suffisantes et formées à cet exercice nous avons interrogé la direction et force est de constater que les ressources ne sont pas au niveau de l’enjeu. Certes une formation des acteurs semble acquise mais le nombre d’interlocuteur RH dédié au sujet et ayant une connaissance solide des métiers de l’entreprise n’a eu de cesse de diminuer au fur et à mesure du temps (départ non remplacé de DRH et RRH).

Notre constat est pour le moment sans appel. Sans une réelle et rapide prise de conscience de l’ampleur de la tâche, JTEKT risque de se trouver dans une situation très anxiogène et socialement saturée à la rentrée de Septembre